Publié par : Modern Montreal Dad | septembre 28, 2009

Pêle-mêle politque pour débuter la semaine

J’ai toujours été fan de la politique. Je suis plutôt choyé ici en France car la politique est un sujet de discussion prisé. C’est ultra intéressant de pouvoir comparer avec nos amis français. Mais, je ne me sens pas directement concerné par les débats français car ce n’est pas ma patrie, ce n’est pas mon chez-moi. Alors, je me tiens toujours informé des débats de la Belle-Province. Ces regards périodiques me rappelle qu’au Québec, c’est souvent très difficile d’avoir une discussion intelligente à se sujet pour de nombreuses raisons dont le manque d’intérêt généralisé dans la population, l’idée que le gouvernement est une super entité qui ne change pas même si les partis politiques changent, l’inconfort des québécois de se lancer dans des débats plutôt intellos, les vielles batailles dogmatiques sur l’indépendance, des gens ancrés dans les acquis de la Révolution Tranquille. Bref, très difficile d’avoir une discussion sur les choix difficiles à venir. Et oui, il va en avoir ! J’ai lu ce matin que les membres du PLQ avaient votés en faveur d’une hausse éventuelle de certains tarifs et certaines taxes. Je suis surpris que le PLQ ait pris autant de temps pour pousser certaines mesures semblables étant donné leur majorité et la faiblesse de l’opposition. Mais bon, il ne s’agit qu’un vote interne d’un parti… c’est autre chose faire un projet de loi. Quand je vois la dette de la province, la baisse de la productivité, les infrastructures vieillissantes, le niveau élevé d’impôt, l’inversement de la pyramide d’âge… Et bien, je me dis que nous aurons des choix difficiles à faire dans les années à venir. Mais souvent, les gens ne veulent rien savoir quant à ces choix. Refus de subir une hausse d’impôt, refus de payer plus pour des services, refus de faire des sacrifices pour baisser la dette, etc. Bref, j’aime bien ma p’tite vie alors je refuse tout changement du statut quo.

Alors, je lance donc la pensée politique suivante : Le Refus du Refus.

Ce n’est pas vrai que je vais mettre la génération de mon fils dans une situation précaire parce que je vais avoir financé mon présent avec son futur. Alors, je suis ouvert à tout débat sur les tickets modérateurs pour la santé, la privatisation de la SAQ, la hausse des tarifs d’Hydro, l’indexation des coûts des services (garderies, études) au coût de la vie. Des projets avec le privé, autoroutes payantes, etc. Bref, il faut absolument réfléchir à comment bâtir un projet de financement plus sain des services. Mais le but ultime est de créer de la richesse pour payer tous ces beaux programmes. Il faut absolument revaloriser les études puisque le taux de décrochage est aberrant, favoriser le dynamisme entrepreneurial et investir dans la compétitivité québécoise dans les industries d’avenir et non ceux qui rapportent à court terme (ce n’est pas en injectant des millions dans les scieries qu’on assure notre futur collectif)!

Alors voilà, un billet politique pêle-mêle qui veut provoquer des discussions en ce lundi ! Bonne semaine à vous tous !


Réponses

  1. Le Refus du Refus, j’adore ! En s’endettant pour payer notre mode de vie actuel on est vraiment en train de dire : »Je veux des services, je dépense, les autres payeront pour ça quand je serai mort! ».

    La revalorisation des études est essentielle pour performer dans une économie du savoir. Les taux de décrochage actuels font vraiment peur.
    Le taux d’analphabètes fonctionnels de plus de 40% est vraiment trop élevé.
    Dans 30 ans, il n’y aura que 2 travailleurs pour chaque personne de plus de 65 ans, contrairement à 5 pour 1 actuellement. Si 1 de ces 2 travailleurs n’est pas bien éduqué, ça va aller mal !

    Je suis 100% d’accord avec une hausse des tarifs pour de nombreux services. Une hausse des tarifs d’électricité, par exemple, aurait trois effets positifs, soit (1)une réduction du gaspillage, (2) un incitation à implater des formes d’énergie renouvellables alternatives (des constructions d’habitation moins énergivores, la géothermie, énergie solaire…), (3) des revenus énormes pour l’état en vendant cette énergie en Ontario et aux États-Unis. C’est essentiel de prendre cette voie, parce que d’ici 30 ans, nous aurons mis des barrages sur toutes les rivières et nous serons importateurs d’énergie parce que nous en gaspillons trop !
    Il faudra aussi penser à tarifer l’eau, malgré le fait que les compteurs d’eau semblent un peu onéreux…

    Les programmes de garderies à 7$ auraient facilement pu être remplacés des crédits d’impôt remboursables aux familles.

    Il y a beaucoup à faire et le statut quo n’est plus une option. Au travail !

  2. Bonne réflexion, vous avez tout à fait raison.

    Cependant, les Québécois sont déjà trop taxés et imposés. C’est assez ! Ils étouffent !!

    De surcroît, plus on leur en donne plus il en gaspille et moins on n’a de services, j’en conclu donc que leur en donner plus ne ferait que les faire dépenser et magouiller encore plus…

    J’ai des solutions

    La Chef du Parti Jeanne du Lys

    Sylvie R. Tremblay

    Kebeca Liberata !

    Un Peuple Un Parti Un Pays

    Souveraineté Autonomiste

    http://www.jeannedulys.qc.ca

  3. @Sylvie R. Tremblay: Merci pour votre passage sur mon blog! Je suis d’accord que les québécois sont plutôt à la limite supérieure de taxation. Par contre, si on considère que la limite est atteinte, il faudra trouver des places pour couper. Et ça, je ne suis vraiment pas convaincu que les gens du Québec sont prêts à le vivre. Encore une fois, le paradoxe éternel entre le « je veux le plus de services possibles sans y contribuer davantage ».

    Je crois qu’il y a évidemment du gaspillage au gouvernement, comme dans toute structure où les niveaux décisionnels se multiplient. Je ne pense pas que ça soit lié à une mauvaise volonté. Je pense que les décideurs ne regardent pas les indicateurs de performance approprié. Moi je voudrais être en mesure d’évaluer le coût administratif en % de chaque ministère. Il faut d’abord s’assurer que l’argent va réellement vers l’offre de services et non le soutien administratif. Un exemple intéressant est l’univers des preuves charitables. De plus en plus, ils promettent que seulement un %X sera lié aux coûts administratifs. J’aimerais voir le même chose à chaque dépôt de budget. Au lieu d’avoir des députés qui m’envoient un calendrier bidon ou des montages « photo op » quétaines, j’aimerais avoir un bilan de leur implication, de leurs votes à l’Assemblée Nationale et un bilan de leur ministère si jamais ils sont ministres.

    Mais dire qu’on n’en reçoit pas pour notre argent, je ne suis pas d’accord… J’ai reçu une éducation de classe mondiale, j’ai toujours obtenu des soins médicaux très corrects et je vois beaucoup d’amis maintenant parents qui profitent de nos longs congés parentaux et des garderies à 7$. Alors en tant que personne qui va toujours se retrouver dans le créneau des plus taxé, je ne suis pas complètement vexé ou outré quant au rendement des mes contributions fiscales. Je me sens privilégié d’avoir grandi dans cette province et d’avoir eu toutes les opportunités de mettre en valeur et de réussir ma vie.

    Mais je pense que le Québec peut faire beaucoup mieux. Mais ce n’est pas juste aux politiciens de nous sortir de l’état actuellement léthargique du Québec, les gens doivent s’y intéressé davantage et participer aux débats. La prochaine fois que j’entends quelqu’un se plaindre que c’est nul au Québec et qui n’est pas capable de me nommer 3 ministres, je l’envoie chi**… Fini ma tolérance du chialeur non informé !

    PS Votre parti, c’est sérieux? J’ai bien aimé votre logo, particulièrement le petit castor !

  4. J’aime bien ton idée de calculer le ratio de frais de gestion de chaque ministère. Je crois que des investissements en technologie pourraient réduire grandement ces frais de gestion. Ça reste à étudier

    Sylvia : En imposant des tarifs aux utilisateurs de plusieurs services, le taux d’imposition sur le salaire des travailleurs pourrait baisser éventuellement. Si on affecte aussi une bonne partie des entrées au remboursement de la dette, notre facture d’intérêt pourrait baisser, enrichissant tout le monde du même coup. Une augmentation annuelle de 2%/année des frais d’hydroélectricité permetterait de rembourser 49.5 Milliards de dette d’ici 2025. Les économies d’intérêt seraient de 15.8 milliards après 20 ans.
    (les chiffres provient de l’excellent livre : Si on s’y mettait… de Jacques Ménard, qui apporte beaucoup d’idées pour un Québec plus fort. http://www.sionsymettait.com/)

    En introduisant du péage sur les autoroutes, on pourrait avoir un système de transport en commun de classe mondiale. L’argent dépensé sur les autoroutes en promenades inutiles se retrouverait dans d’autres secteurs de l’économie, plus porteurs. Sans compter la qualité de l’air qui pourrait s’améliorer, réduisant les coûts du système de santé.

    On pourrait aussi couper des coûts de santé en revalorisant l’activité physique. Pourquoi ne pas en avoir à tous les jours dans les écoles. Ma conjointe était obligé de faire 15 minutes de course tous les matins en Chine à son école. Il n’y a pas beaucoup d’obèses dans sa région.

    Plus on taxe la consommation inutile, le gaspillage, plus il en restera pour les travailleurs et les bonnes idées. Présentement au Québec, on taxe l’effort et la création d’emploi et on ne voudrait pas changer…


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